dimanche 21 novembre 2010

Sky on fire

Un soir d'automne dans les Alpes...

Nicolas

dimanche 14 novembre 2010

Aviation et premières fois... (suite)

    Samedi 6 novembre, je me lève tôt pour pouvoir être à l’heure à mon cours de pilotage de 9:00. La météo s’annonce nuageuse avec du beau temps vers le midi. J’ai bien pris soin la veille de faire un tour sur le simulateur de vol en réseau pour m’entrainer à la phraséo parce que mon instructeur m’a dit que si je vole, ça sera une sortie de CTR en solo. J’arrive donc au club, la phraséologie en tête, prêt à un vol où d’autres « premières fois » s’annoncent encore. L’avion est dehors, il vient d’être sorti par un autre pilote. Je vérifie le carburant et vois que je dois faire le plein avant de partir. N’ayant jamais fait un tour à la pompe seul, je me sens pas trop rassuré à l’idée d’y aller, mon instructeur m’accompagnera. Démarrage rapide puis on roule pour la pompe où je ferais tout comme s’il n’était pas là. Le plein fait sans problèmes, je rembarque mon instructeur pour l’aéroclub puis roule vers la 04. Les « premières fois » commencent : je ne suis jamais parti dès le début du vol seul à bord. Ҫa fait bizarre, alors que je commence à avoir l’habitude d’être seul à bord, ça fait vide d’un coup. Bref, pas le temps de s’attarder là-dessus, j’annonce que je suis prêt au point d’arrêt et que ce sera une sortie « Echo ». Le roulage et le décollage fait, je monte vers 3000ft avec un bon vario et me retrouve assez vite en croisière.
  
    Passant Echo, je quitte la fréquence et prolonge un peu le long de Veyrier-du-Lac, c’est super beau. Le soleil reflète le lac bleu-turquoise au travers d’une petite couche nuageuse jaune-orangé. Il y a des nuages au dessus mais sans plus, juste assez pour cacher le soleil afin que je ne sois pas éblouis par ce dernier, c’est parfait. Arrivé à la moitié du lac, je tourne puis me dirige vers le port de St-Jorioz (point SJ) tout en continuant à observer cette magnifique forêt d’automne mais il est déjà temps de recontacter la tour de contrôle. Sur conseil de mon instructeur, j’intègre la zone de contrôle par le point Echo puis rejoins le vent arrière pour un touché sur la 04. Je commence à ne plus être seul sur la fréquence, je ne suis apparemment pas le seul à avoir eu l’envie de voler. J’enchainerais ensuite avec cinq tours de pistes. Durant ces tours de pistes, j’ai eu de tout : des finales trop hautes, trop basses mais toujours des touchés doux. Heureusement que le DR400 est un avion fait pour l’école parce que sinon, j’aurais remis plus d’une fois les gazs. En résumé, ma première heure de solo entière avec ma première sortie de CTR et enfin, la première fois que je volais avec autant de trafic dans les environs.

Nicolas

mardi 9 novembre 2010

Aviation et premières fois...

    La veille de la reprise des cours, j’ai décidé de me réserver un vol en fin d’après-midi pour me « détendre » en prévision d’un bac blanc de français de 4h qui m’attends le lendemain. J’arrive à l’aéroclub à l’heure en ce mercredi 3 novembre, petite vérification de la météo, le ciel est nuageux mais sans plus, mon instructeur me propose donc de faire quelques tours de piste en double puis je finirais en solo. Le temps de prendre les papiers et la clé et je suis déjà rendu à mon DR400 pour faire la pré-vol. Ma monture pour ce jour sera le F-GEKC, le même DR400 que lors de mon lâché. La pré-vol finit, je saute dans le cockpit et commence à dérouler la première checklist alors que mon FI arrive. Peu de temps après, le moteur tourne et je roule vers la piste 22. Les trois premiers tours de piste se passent à merveille et à chaque fois, je touche tout doux. De ce fait, mon FI décide de me laisser continuer seul. Une fois déposé au club, je repars pour la piste 22.
    
    Comme les trois premiers, mes tours de piste se passent à merveille, aucun trafic à la ronde hormis une patrouille de deux hélicos du 27ème BCA incompréhensibles à la radio. Au deuxième tour de piste, un trafic IFR est à l’arrivé et le contrôleur me demande d’aller sur le point Echo et d’y attendre. Première fois que je le fais en solo, ça change de la « routine » des TDPs. J’exécute donc l’ordre du contrôleur et me dirige vers ce point en montée à 3000ft quand le soleil commence à éclairer d’un jaune brillant mon cockpit. Durant les deux tours d’attente sur le point, le soleil s’amuse à faire des jeux de lumière avec mes instruments, c’est magnifique. En revanche, il l’est moins quand le contrôleur me rappelle pour revenir sur le terrain, le soleil reflète sur la verrière en plexiglas ce qui m’éblouit. Ce n’est qu’une fois avoir descendu un peu que j’aperçois le terrain dans l’ombre. A cause de ce soleil, j’ai mal apprécié ma descente ce qui fait que je me retrouve trop haut par rapport à une descente normale. Je sors donc les volets/aérofreins du DR400 et me permets une descente un peu forte afin de réduire ma vitesse en courte finale. Le plan rattrapé, je touche à la limite du kiss landing, tout est « doux » ce soir et poétique. C’est dans ces moments là que j’aime beaucoup le siège gauche que j’occupe. Deux tours de piste après avec toujours des touchés « smooth », je reviens au club, fin du vol. Au total, 25 minutes de double commande et 40 minutes de solo et des images magnifiques plein la tête. Ҫa a le don de remonter le moral à 200% avant une reprise des cours.

Lors des TDP en double commande, avant que le soleil reflète les montagnes en jaune or 

Nicolas

jeudi 5 août 2010

Mon premier lâché solo

    Il est 12 heures quand je daigne enfin me lever. Tout semblait faire en sorte que ce mercredi 04 août soit une journée comme les autres mis a part le fait qu’aujourd’hui, je vole. Rien d’extraordinaire à cela, ça fait plus de la vingtième fois que je vole. Mais le destin en a décidé autrement.

    Après ce levé tardif, je me prépare doucement et regarde la météo, ça semble bon pour cette aprem’, un CAVOK sur le metar du moment. On décide de partir assez tôt de ma maison pour se rendre sur Annecy afin d’éviter les  travaux qui ont lieux juste devant chez moi. Comme l’on a un peu d’avance, il est prévu de passer dans quelques magasins avant de se rendre à l’aéroclub. La route pour se rendre dans la zone commerciale prévoit de passer devant l’aéroport ce qui permet de jeter un coup d’œil aux trafics présents. Les herbes sont malheureusement un peu hautes en cette saison estivale ce qui cache la vue sur les parkings. Par chance, je réussis à avoir une vue dégagée un peu plus loin et heureusement d’ailleurs puisqu’un gros C130 est présent sur ce fameux tarmac. D’un coup, j’ai bondi sur mon téléphone pour annoncer la  nouvelle à mon ami, ce n’est pas souvent que l’on en voit ici. Au retour à l’aéroport, il était temps, le C130 était sur le point de partir. Malheureusement, mon ami n’a pas pu venir. Tanpis

- Annecy tour du F-GEKC, bonjour !
- F-KC, bonjour !
- F-KC, un DR400 au parking club ce sera pour quelques tours de pistes.
- F-KC c’est reçu, la 04 en service, QNH 1012, roulez point d’arrêt Alpha 04 et rappelez prêt.
- la 04, 1012 au QNH, on roule au point d’arrêt Alpha de la 04 et on rappelle prêt KC.

    Le roulage est court, le « parking club » est juste à coté du point d’arrêt de la piste 04. Les essais moteurs sont normaux, 70-80 tours pour chaque magnétos, idem pour la réchauffe carbu, c’est nickel. Briefing avant décollage :

    La 04 en service, on remontera à la raquette, rotation 110, montée initiale 130. 300 pieds, on rentre les volets, on coupe la pompe et on va chercher 140km/h, premier virage à droite. En cas de panne mineure ou majeure avant décollage, on coupe les gaz et on freine, panne mineure après décollage, circuit de piste adapté par la droite et on revient se poser, panne majeure avant décollage, on va chercher 135 et on se trouve un champ.

- F-KC, au point d’arrêt Alpha 04, on est prêt, pour remonter à la raquette.
- F-KC, remontez à la raquette, alignez-vous 04 et rappelez prêt.
- On remonte à la raquette, on s’aligne et on rappelle prêt KC

- F-KC, aligné prêt 04
- F-KC, les vents du 340 pour 7 nœuds, autorisé décollage 04, rappelez vent arrière
- Autorisé décollage 04, on rappelle vent arrière KC

    C’est parti, pleins gaz, 2300trs/min, tout est dans le vert, le badin est actif, 110km/h et rotation. Je pousse un peu sur le manche pour attraper les 130km/h et on continue de monter. 1800ft QNH, on coupe la pompe et on rentre les volets. L’avion prend ses 140km/h gentiment et ça tourne autour de l’échangeur. L’aile a couverte l’hôpital, on se met en vent arrière. 2400ft QNH, on active la réchauffe, un cran de volet, la pompe et on compense. Tout se passe bien, l’avion vole bien. D’habitude, j’ai beaucoup de mal à tenir mon altitude mais là, elle ne bouge pas d’un cran, je suis content. Les tours de pistes s’enchainent bien, juste un bizjet au décollage et un petit avion derrière nous mais sinon c’est calme. On arrive à notre quatrième tour de piste. Alors que je passe mon message radio normal de vent arrière (qui fait l’objet d’un touché), mon FI reprend la radio et annonce que ce sera pour une option, je commence à flairer un peu l’affaire. Je remarque d’ailleurs en descente que mon instructeur n’a rien eu à dire sur mon pilotage, tant mieux. Posé normal, je rentre les volets et pousse les gaz à fond avec l’idée du simple touché mais mon FI a l’air d’en avoir décidé autrement. Il saisit la poignée de gaz, la coupe et annonce que ce sera pour un complet. Mon intuition se confirme un peu plus. On dégage la piste par la première sortie et on roule au parking club. Mon idée est vite confirmée :

- F-KC pour rouler au parking club, ça sera pour un premier lâché solo de mon élève.
- F-KC, bien pris, roulez au parking club, à tout à l’heure.
- On roule au parking club KC

    « Cette fois, c’est le jour de ton lâché » annonce mon FI. Arrivé au parking, ce dernier me fait un petit briefing de ce que je dois faire (telle ou telle checklist, pas d’essais moteur, qu’un seul tour de piste et je roulerais pour les hangars après le posé) et me prévient que l’avion va monter très vite. Puis mon instructeur quitte l’avion et je le regarde s’éloigner. Il est 16h35, il faut y aller :

- F-GEKC, Annecy tour, re-bonjour !
- F-KC, re-bonjour
- F-KC, un DR400 au parking club pour un tour de piste
- F-KC, la 22 en service, QNH 1012, roulez point d’arrêt Charlie 22 et rappelez prêt
- La 22, 1012 au QNH, on roule au point d’arrêt Charlie de la 22 et on rappelle prêt KC

    « Tient, le vent était calme quand on est passé devant la manche à air et on a changé de piste. On fera avec, je connais le tour de piste en 22 de toute façon »
Une fois au point d’arrêt, je fais ma checklist avant décollage, mon briefing (qui est le même que celui d’avant mis a part que l’on ne remonte pas à la raquette et que le premier virage se fera à gauche vu que c’est la piste 22 en service) et je lance mon message.

- F-KC, au point d’arrêt Charlie 22, on est prêt au départ.
- F-KC, alignez vous piste 22, les vents du 230 pour 8 nœuds, autorisé décollage, rappelez en vent arrière
- On s’aligne, autorisé décollage, on rappelle en vent arrière KC

    Je m’aligne, vérifie rapidement qu’il n’y a rien d’anormal (on sait jamais) et plein gaz. 2300trs/min, les 110km/h arrive très vite, rotation. J’ai à peine besoin de pousser sur le manche que le 130 est déjà là. Décidément, l’avion monte très vite ! 800ft, les volets, la pompe et l’avion va chercher directement le 140. J’ai été impressionné, j’étais à peine en fin de montée initiale qu’il ne me restait plus que 200-300ft pour avoir mes 2400ft. En milieu de vent traversier, ma machine était prête : un cran de volet, réchauffe, pompe et compensation. Arrivé en milieu de vent arrière, j’annonce que ce sera pour un complet et la tour enchaîne avec une info trafic concernant « Dragon 74 » qui signalait un DR400 en vent arrière. Le pilote n’a pas encore le visuel. Même chose pour moi, la tour me signale un EC145 au dessus du lac, pas de visuel non plus. Je continue ma vent arrière en cherchant le trafic et cette fois, j’ai le visuel. J’étais content et je m’empresse de le signaler à la tour. Bon, c’est pas qu’on est mal en vent arrière mais il faut déjà descendre. J’étais un tout petit peu haut mais je n’ai pas eu de mal à rattraper cette erreur.
Pour éviter d’overshooter l’axe, j’ai tourné un peu plus tôt ce qui fait que je n’étais pas pile aligné, rien de bien méchant, ça s’est corrigé tout seul. Mon avion est prêt, je suis autorisé, on continue. L’arrondi est bien, un peu haut, je maintiens l’assiette comme j’ai appris durant les leçons précédentes et évidemment, l’avion s’enfonce. Je le récupère encore un peu et je suis au sol. J’ai comme eu l’impression que l’avion s’enfonçait à gauche au toucher mais je me suis dit que c’est normal, l’amortisseur n’avais pas l’air au mieux de sa forme avant le vol. Je dégage, ma maman et ma sœur me regardais juste après le point d’arrêt, le temps de leur faire un coucou et je roule aux hangars où m’attend mon FI qui fera office de placeur. Ça y est, je suis lâché. Dire qu’il y a un an et trois mois, je commençais seulement à m’initier au pilotage, je me retrouve maintenant avec plus de 20 heures de vols seul dans un avion pour la première fois. Un grand moment et une belle étape de franchie. Ce qui m’a le plus surpris, c’est que je n’ai jamais été stressé durant tout le lâché et c’est peut-être mieux comme ça. D’après les échos que j’ai eu de ma maman, mon instructeur a dit quand il était au sol que j’avais fait un touché parfait, confirmé par la secrétaire du club. Ça fait plaisir. Mais ne nous emballons pas trop, il reste encore un bon bout de chemin jusqu’à l’A320. :-)
 Moi, au retour de mon lâché solo
 Le C130 présent sur le terrain le même jour
Merci de m'avoir lu,
Nicolas 

mercredi 4 août 2010

Lan Party Béziers 2010

    Il est 15h00 quand je prends mon premier train seul gare d’Annecy pour me rendre à ma première Lan party située à Béziers chez Ugo. Autant vous dire que c’est une sacrée expérience et une grosse bouffée d’oxygène que de partir sans les parents la toute première fois étant donné que je suis d’une nature à vouloir être libre et voyager. Enfin seul, personne pour vous parler ni pour vous embêter, le calme.
Le voyage se passe superbement bien, arrivée gare de Béziers à 21h00. Le temps de retrouver Ugo sur le quai et zou, on file chez lui. J’attendais cet événement avec impatience, un passage du virtuel au réel, on passe d’un simple avatar sur un bête ordinateur à une personne taille réelle. 15 minutes après mon arrivée à Béziers, je suis chez mon hôte et déjà, mes premières impressions se confirment : les gens sont super sympa et le climat est génial, que demander de plus ? On fait connaissance avec Jeremy venu de Bruxelles, avec David venu de Strasbourg déjà sur place depuis la veille et bien sur, avec les parents d’Ugo. N’ayant pas pu prendre de repas dans le train, on passe à table et on fait plus ample connaissance avant d’aller installer mon ordi qui voyage lui aussi.
En une vingtaine de minutes, je suis prêt, tout est installé. On est vendredi et par conséquent, c’est la soirée des débutants en Polynésie sur IVAO. J’en profite pour tester mon ordi et reprendre la main sur quelques tours de pistes à Bora. Il est déjà 1h00 quand on file dans les chambres. N’ayant pas plus sommeil que ça, on discute de choses et d’autres avec Ugo jusqu’à ce que le sommeil vienne. Après quatre petites heures de sommeil, 7h00, il faut se lever. Déjeuner tranquille sous le soleil, on prend le temps de se réveiller, la nuit fut courte et la journée prévois d’être difficile.


    Il est 8h00 quand les premières personnes arrivent, il s’agit de Nicolas alias VTA044 et de Michel. Pendant qu’on finit de les accueillir, d’autres personnes arrivent et ce jusqu’à 10-11h.
Tout les PC sont prêts, la LAN party peut enfin commencer. Pendant une ou deux heures, on s’amuse.
L’heure du repas arrive, on se dirige tous vers la table dans une ambiance très conviviale. Le repas fut délicieux et il y a de quoi, le père d’Ugo est traiteur. On rigole, on blague, dépaysement assuré pour moi qui viens de la « montagne ». Ça fait plaisir de voir des gens qui ont le sourire et la joie de vivre.
L’après-midi arrive à grand pas et l’on a quartier libre. On parle de tout, de pilotage, de licences, de simulateur, etc. Les visiteurs commence à repartir (entre autre, Yann Chauvet et sa famille), ils étaient venu là juste pour nous rencontrer. L’aprèm se passe sans trop de soucis, certains jouent à l’hélicoptère radioguidé, d’autres pilotent ou discutent, on résous les petits problèmes de connections par moment. Tout se passe bien sauf pour Ugo qui a des soucis avec son ordi malheureusement.
La nuit arrive tout doucement et l’on se décide à aller monter les tentes avant de devoir sortir la frontale. Ce fut assez folklorique, des tentes un peu partout, les manuels de montages à coté. Cette « étape » passée malgré quelques montages incorrects qui ont exigé un démontage/remontage de certaines tentes, il est temps de dîner. Au menu, une délicieuse paella faite par le père d’Ugo. Autant dire que ce fut mon meilleur repas. On se serait cru à une fête, tout le monde rigolais, mangeais superbement, une ambiance excellente était présente, j’ai adoré. Pour preuve, il est 22h00 quand l’on retourne seulement sur les ordinateurs, le dessert sera servit en vol.


    Un vol de Hao à Tahiti est prévu pour Jérémy en Boeing 737 et pour Ugo et Nicolas VTA044 qui décident de faire un vol « as real as it gets » en reproduisant les PF et PNF sur A320. Moi et Michel les suivront respectivement en F18 et en F14. J’ai suivis parfaitement Ugo du décollage jusqu’à la croisière, moment où Ugo a été rattrapé par ses problèmes d’ordis. Ce fut le dernier vol de la journée, il est déjà 0h30. On flâne encore jusqu’à 1h00 avant de penser au dodo. Problème, il manque des matelas dans les tentes et moi et l’autre Nico n’avons toujours pas de couchage. Après longue réflexion, Nico dormira dans la maison et moi dans le hamac au milieu des tentes. Tout le monde se couche tandis que moi et Nico restons à s’amuser sur l’ordi. Ma valise est malheureusement déjà prête puisque je repars juste après cette nuit, ça passe trop vite. Jusqu’à 4h00, je reste dans le garage en compagnie de Nico quand je me résigne à aller me coucher. Mais ça ne s’est pas passé si bien, en allant vers mon hamac, les chiens d’Ugo se sont réveillés et se sont mis à m’aboyer. Cette péripétie passée, j’ai enfin réussie à rejoindre mon couchage pendant que les chiens continuent d’aboyer. Quand enfin les chiens se sont calmés, Nico essaye à son tour de rejoindre sa chambre ce qui réveille encore les chiens, empêchant ainsi Nico de rejoindre son lit.


    La nuit passe, un peu fraiche mais ça été, j’ai assisté au levé de soleil puis j’ai regardé quelques écureuils s’amusant dans un arbre. 6h30, Ugo se réveille suivit de Michel. Je me lève à mon tour alors que toutes les autres personnes dorment encore. En attendant, on a discuté avec Ugo et Michel d’un peu de tout après avoir découvert Nico allongé sur une table dans le garage demandant à Ugo s’il pouvait tuer son chien. Les premières personnes se lèvent enfin. Il est 8h15 quand tout le monde est debout et Jean Pierre repart déjà. Peu après, c’est mon tour, je dois y aller. Quasiment rien dans le ventre mais on avisera à la gare, il y a des distributeurs. A 8h30, je suis à la gare, prêt à prendre mon train à contre cœur, je suis si bien ici.
Après une longue attente, mon TGV arrive. Malgré l’attente, le train a faillit partir sans moi. Un groupe d’enfants devait rentrer par la même porte que moi et quand enfin ils étaient tous dans le train, j’ai cru comprendre que leurs encadrant ne voulaient pas me laisser rentrer. C’est assez flippant quand c’est seulement la deuxième fois que l’on prend un TGV seul et que l’on entend dans la gare « attention à la fermeture automatique des portes ». J’ai quand même réussi à rentrer dans le TGV avant qu’il ne parte. Ouf ! Mais ce n’est pas finit, le doute était présent, je devais avoir un TGV Duplex et être au deuxième étage et je me retrouve avec un TGV Atlantique au premier. On fera avec.
Le voyage se passe sans soucis, il fait beau. J’arrive enfin à Annecy à 15h15, rien de cassé.


    Pendant tout le trajet et encore au moment où j’écris ces lignes, j’ai une envie énorme de retourner dans le sud, les gens sont si bien là bas. Retour dur avec la réalité de la Haute-Savoie où les gens sont comme le climat : froid. C’est quand même incroyable, je suis resté moins de deux jours avec des gens que je ne connaissais qu’en virtuel et j’arrive à nouer des liens si forts en si peu de temps. On dit que sur des Hauts-Savoyards d’origine, il est dur de se lier d’amitié avec mais que quand on y arrive, l’amitié est durable et forte. Je n’ose imaginer ce que ça a du être là alors. Toujours est-il que ça fous un sacré coup sur le moral : on passe d’un endroit que j’aime avec des gens que j’adore à un endroit de vie « nul » avec des gens « cons ». On va essayer de faire avec…


Merci Ugo pour cette magnifique Lan party qui restera à jamais gravée dans ma mémoire.


Nicolas

lundi 10 mai 2010

Maddog

       Il est 6h30, l’heure de se lever pour aller travailler. Aujourd’hui, je serais Pilote en Fonction sur le premier vol de la journée, un vol mettant en activité un MD80 un peu rustique de la grande American Airlines. Le temps d’arriver aux bureaux de la compagnie que l’on m’annonce déjà que ce sera un traditionnel Las Vegas – Memphis. Trois heures plus tard, je suis en croisière et comme rien ne se passe, je me mets à penser. Je me dis que j’ai de la chance de faire partie de ces rares pilotes de MD80. A cause de sa faible rentabilité, les compagnies l’utilisent de moins en moins malheureusement ce qui en fait un avion de plus en plus rare en service. 
       Le temps passe et un message me dit qu’il est déjà temps d’entamer la descente. Une trentaine de minutes plus tard, le Maddog caresse la piste brulante de la plus grande ville du Tennessee comme à son habitude. Une fois à la porte, je coupe les systèmes de ce « Chien fou » et laisse ce dernier sur le tarmac, c’était son seul vol de la journée, bienvenue à Memphis, il est 16:30 local. 
       Pour les jeunes de nos jours qui désirent accéder au plus beau bureau du monde c’est pareil, le personnel coûte cher et donc, les compagnies réduisent les effectifs au maximum laissant peu de chance au nouveau breveté d’assouvir son rêve. Mais dans l’espoir, on se bat quand même dans l’optique d’y arriver un jour ou l’autre, même si tout est fait pour nous décourager. En attendant, je m’en vais finir mes maths pour agrandir mon bagage de connaissances et par la même voie, augmenter toujours un peu plus mes chances d’être un jour à 10000 mètres d’altitude et croisant à 900km/h.

Nicolas

samedi 1 mai 2010

Lexique aéro

Vous avez du mal avec les termes qu'emploient les "aviateurs" ? Ce petit lexique devrait vous aider.


- Atterrissages de capitaine, de commandant, de colonel : Façon d'atterrir en rebondissant trois, quatre ou cinq fois. En référence au nombre de galons du grade.  

- Batteuse : Hélice.  

- Baveur de micro : Contrôleur aérien.  

- Beethoven : faire un Beethoven. Rebondir quatre fois lors de l'atterrissage : Pom pom pom pom.  

- Bicyclette : Avion lent.  

- Bœuf : Commandant de bord.  

- Bouffer de la piste : Rouler sur toute la longueur de la piste avant de décoller ou après l'atterrissage.   

- Bouilleur : Réacteur.  

- Branleur de manche : Pilote.  

- Béconnard : Spécialiste de l'atterrissage par bonds. NDLR : Provient des formes en arcs de cercles juxtaposés des toits des hangars construits par Béconnard  

- Bétonner : Être cloué au sol à cause d'une mauvaise météo ou d'un problème technique.  

- Camembert : Aérogare 1 de Paris CDG, par analogie de forme.  

- Casser du bois : Endommager l'avion, notamment à l'atterrissage.  

- Choumac : Chaudronnier. (1)  

- Coco : Essence ou kérosène.  

- Débroussailleuse : Airbus A320. Surnommé ainsi depuis l'accident de Mulhouse où un avion de ce type a "débroussaillé" une bonne centaine de mètres de forêt.  

- Décraber : Rectifier ou annuler une dérive de l'appareil.  

- Démouler : Renverser quelque chose.  

- Effacer la piste : Voir Bouffer la piste.  

- En table de bistrot : Virer à plat.  

- Faire tabasser (se) : Se faire secouer dans un avion lors de turbulences.  

- Faire tomber les stérilets : Atterrir de façon brutale.  

- Friser les moustaches (se) : Passer très près l'un de l'autre, au sol ou en vol, pour deux avions.  

- Georges : Pilote automatique.

- Glandouille : Partie la plus propre et la plus isolée d'un hangar ou d'un atelier. Souvent équipée de fauteuils, table, cafetière. Lieu où l'on va se "reposer", glander ou glandouiller en quelque sorte.

- Gonfleur d'hélice : Aide mécanicien.  

- Graisseux : Mécanicien au sol  

- Grimper aux arbres : Faire monter son avion très vite.  

- Gros : Boeing 747  

- Kiss (Kiss landing) : Atterrissage en douceur.  

- Lièvre : Ligne de feux à éclats installée au sol pour guider les aéronefs.  

- Mal pavé : Turbulences au cours d'un vol.  

- Manipulateur d'écho : Contrôleur d'approche s'occupant des décollages et atterrissages.  

- Marsouiner : Voler en faisant des ondulations.  

- Mermoz : Pilote.  

- Mettre du pied : Rétablir l'équilibre de l'avion.  

- Morpion de carlingue : Pilote passionné par son métier qui passe le plus de temps possible dans une cabine de pilotage.  

- Morpionner : Soigner une procédure d'atterrissage.  

- Napper le client : Renverser de la sauce ou de la boisson sur les vêtements d'un client.  

- Petit Jésus : Officier mécanicien navigant. Il est entre le boeuf et l'âne.  

- Piloter aux fesses :
piloter sans regarder les instruments, en sentant et en entendant le moteur. 

- Planeur à système d'envol incorporé : Avion économique mais très lourd. Airbus A340 par exemple qui monte lentement.  

- Poser une pétasse : Poser une tôle de réparation ou un renfort local sur un appareil.  

- Pousseur de chariot : Hôtesse ou steward.  

- Renard qui se balade (Y'a un) : Quelqu'un a vomi dans l'avion.  

- Retour-bloc : Retour au bloc de départ dû à un problème technique.  

- Retourner les pinceaux : Capoter à atterrissage. Le pilote, dans son harnais, se retrouve avec les pieds en l'air.  

- Sabots : Train d'atterrissage. (Babouches, baskets, godasses, roulettes)  

- Serveuses de oui : Hôtesses (qui circulent avec un pot de thé ou de café). Parce que les pilotes à qui l'hôtesse demande "thé ou café" répondent invariablement "oui".  

- Sortir la ferraille : Sortir les volets.  

- Technique : Problème technique.  

- Trapanelle : Petit avion d'aéroclub.  

- Trapanelle en papier cul : Petit avion à revêtement de toile.  

- Trapèze : Contrôle aérien.  

- Âne : Copilote. (Il est dans la crèche avec le bœuf et le petit Jésus).

Source : http://www.aero-hesbaye.be/